29/10/2006

Human great box

Bon je sais c'est un peu tard pour cela mais je voulais vous parler du concert que je suis allée voir Samedi 21 Octobre.
Rappel des faits : il n'y a pas longtemps, je suis allée voir Archive et je me suis intéressée à l'adorable Pollard Berrier, leur nouveau chanteur. Voilà que je tombe sur une bio du Monsieur qui indique qu'il faisait partie du collectif autrichien Bauchklang avant d'être joliment débauché par Archive.
Je me suis dit : Bauchklang, à première vue, ça sonne moche, en plus autrichien, ils doivent sûrement chanter en allemant, quelle horreur!! (la seule chanson allemande que je trouve "écoutable" est 99 Luftballons de NENA!). En approfondissant mes recherches, je découvre que non seulement, ils chantent en anglais mais en plus, ils font toute la musique "à la bouche". Je m'explique : au lieu de jouer de la gratte ou du synthé et de chanter dessus, nos 5 personnes (avec Pollard ils étaient 6) font des bruits avec leur bouche qui sont absolument bluffants!! Deuxième découverte : ils passaient à Toulouse dans le cadre du festival "Jazz sur son 31", le rêve!
Ni une ni deux, je prends mon billet et pour attendre, j'emprunte Jamzero à un excellent pote (Auguste dans le texte) fan de la 1ère heure. J'ai pas trop écouté, pour ne pas "déflorer" la surprise.

Samedi 21, 21h, on arrive Auguste et moi devant la SDF de Ramonville. Première partie, Matthew Herbert, j'ai pas accrocché c'est du Jazz surfait, pas ma tasse de thé!
3/4 d'heures plus tard, voilà nos 6 bonshommes qui entrent en scène. Rien de spécial avec eux, sinon un micro et une armada de bouteilles d'eau.
Et là, je suis restée scotchée : ils ont fait une version de Roxanne, de Police, à la bouche, avec tous les instruments dans les moindres détails, le "bassiste" bucal était tout simplement bluffant!! Ensuite vient celle dont Auguste m'a le plus parlée : Rythm Of The Time. Un mix de Hip Hop et de ragga, envôtant, on se surprend même à battre la mesure avec le pied alors qu'il n'y a aucun instrument sur scène!! Le public (peu nombreux, j'adore!!) leur a fait une ovation et ils ont fait un rappel. Je vous assure, vous devez trouver ça nul, le beat box, c'est ce que je pensais aussi mais ce concert m'a fait changer d'avis. Auguste était aux anges, moi aussi.
Aujourd'hui encore, je n'en reviens pas d'avoir assisté à une telle performance! Très très bon concert, je vous conseille vivement Bauchklang si vous avez la chance de les avoir près de chez vous.

Je me suis procurée Many People sur lequel figure Rythm of Time, mais sur album, on perd un peu la magie du live (logique). Mais surtout, il y a l'excellent Navigator, que voici (pour vous donner une idée de la "chose") :

Navigator.mp3

En plus de ça, ces temps ci, je me surprend à essayer de faire du Beat box, ça passera, j'essaie de me soigner :-)

PS : allez faire un tour sur leur site, c'est bourré de mp3s et vidéos!

17/10/2006

Archivé!

J’étais hier au concert d’Archive, dans une salle moyenne (environ 1500 personnes à vue d’œil) de Portet sur Garonne.
Avant cela, j’étais allée au concert acoustique gratos de la FNAC, c’était magique ! j’étais à peine à 1 mètre d’eux, il y avait Darius Keeler, Pollard Berrier, Dave Penny, Maria Q et Steve Harris. En acoustique, Fuck U est toujours aussi puissante, surtout avec un Dave Penny qui se tient comme Kurt Cobain ! Pulse en acoustique c’est mémorable. Maria Q est venue chanter une fois si je ne me trompe pas, le reste du temps, elle était assise à regarder. Le petit nouveau, Pollard, est craquant comme tout (ça ce sont mes hormones qui parlent !), même avec une coiffure douteuse. Il a une voix puissante, un peu trop parfaite (system ressemblait « intonation pour intonation » à la version sur l’album). Ils sont vraiment adorables et humbles, une fois leur set fini, ils sont venus signer des autographes, je ne pouvais pas rater ça! J’ai fait dédicacer « You all look the same to me », mon préféré, et mon Moleskine (je vais essayer de poster la photo). Au moment de signer, Pollard (qui portrait des lunettes qui lui allaient à merveille) m’a demandé « How do you write your name ? ». Je lui ai épelé, sans le “h” (que je trouve inutile soit dit en passant) puis il a dit « oh, Kadija, it’s a beautiful name, I’ve never heard it before ! » le tout avec un sourire que je n’oublierais pas de sitôt ! Maria est intervenue, me demandant « where does it come from ? », quand je lui ai dit que c’était marocain, elle a dit « an exotic name for an exotic girl », remarque que je trouve…fausse. Mon prénom est certes étranger mais nullement exotique (si c’était Shérazade, j’aurais pu le penser..). Ils m’ont signé deux pages sur mon carnet et je suis partie avec un sourire béat. :)
Maintenant, le concert, le vrai. Arrivée pile à l’heure, j’ai été surprise de voir qu’il n’y avait pas d’agglutinement près des barrières alors je me suis précipitée là. J’étais juste en face de Dave Penny (c’est vraiment lui qui m’a le plus fascinée ce soir là) et de Danny Griffiths, côté droit. A l’extrême gauche, Darius pianotait comme un fou sur son Rhodes, à côté Steve à la guitare et Pollard au chant.
Comme je ne connaissais pas toute la discographie d’Archive, je ne peux pas dire quelle était la set list. En ouverture, on a eu un morceau de Lights dont j’ai oublié le nom, le même qu’on a eu à l’acoustique. Numb toujours aussi magnifique, chanté par un Dave enragé. Toutes les photos ou presque que j’ai prises sont focalisées sur lui (faut dire qu’il était pile en face de moi. Un grand bonhomme sec avec des cheveux qui lui bouffent le visage, forcément, ça intrigue). Quand les premières notes d’Again ont retenties, c’était l’hystérie, puis un silence religieux. Un morceau magnifique, qui s’est étendu sur environ 20 minutes, un trip de fou, Chanté par un Dave habité (qui me fait un peu penser à Jonny Greenwood, rapport aux cheveux qui lui cachent le visage et à sa tête constamment baissée quand il torture sa guitare), je regrette juste qu’il n’y ai pas eu l’harmonica. Fuck U chanté avec désinvolture par le même Dave. Au rappel, les applaudissements ne voulaient pas cesser, Pollard avait l’air ému (ou peut être l’est il toujours ?). En guise de rappel on a eu System, incontournable, et un excellent morceau avec Maria Q. Puis c’était fini.

Les points négatifs : un jeu de lumière vraiment inapproprié, je pense pas que ce soit une bonne idée d’éclairer le public en permanence. En plus, j’avais pile en face de moi un projecteur, ce qui a anéantit mes espoirs de jolies photos. Mais peut être est ce parce qu’on était dans une petite salle et que le matos est plutôt fait pour les Zénith ? Et aussi le manque de communication avec le public (mais ça doit être propre aux anglais, la timidité).
Ce que j’ai adoré : tout, sauf les lumières. C’était plus un concert de rock que de Trip Hop mais moi ça me suffit, ça ne me gêne pas qu’Archive fasse des morceaux qui bougent, au moins on ne pourra pas les taxer de « chanteurs déprimants ». Again, Numb, Fuck U, Pulse, System et le morceau d’intro dont je n’ai pas le nom ont été mes préférés. Ce que j’ai le plus adoré, c’est le public. Silencieux pendant les morceaux et super enthousiaste entre les morceaux, pas de cris inutiles, bref un savoir vivre évident.
Les gens du sud sont vraiment géniaux, pas de bousculades, on laissait volontiers sa place aux plus petits (à Paris, c’est autre chose !), pas de pogo inutile, des gens adorables qui m’ont déposée chez moi alors que je ne les connaissais que depuis 1h.
En somme, je ne suis pas déçue, je suis même ravie. Archive est vraiment un groupe à part et sa prestation scénique est certes à revoir mais on sent qu’il y a de la sincérité là-dessous. Je préfère mille fois l’humilité d’Archive à la mégalomanie de Muse (qui fait le Zénith à Toulouse, c’est dire). J’aurais aimé aller les revoir à Paris mais je n’aime pas le public parisien et ça peut sérieusement gâcher mon plaisir.

Merci Archive.

10/10/2006

Lights came to me


J’ai oublié de parler d’une chose qi me tient à cœur dans le post précédent, mais j’en fais un spécial (on va pas mélanger).
Ce dont je vais parler n’est pas nouveau, c’est Archive. Le nouvel album Lights étant sorti il y a quelques mois, ces messieurs en assurent la promo et passerons près de Toulouse le 16 octobre prochain. J’ai rogné mon faible budget d’étudiante pour me payer le luxe d’aller les voir en concert (c’est pas grave, je mangerais moins, ça tombe bien, je jeûne..).
Comme une bonne élève, je révise avant le grand oral, sauf que là, ce n’est pas moi qui vais parler mais eux qui vont chanter ! alors voilà ce qui passe en boucle sur mon lecteur Mp3 :

Fool
Sleep
Noise
Black
Organ Song (un régal)
Now and Then
Numb
System
Girlfriend in Coma (unplugged)
Here
Veins
Pulse
Lights
Finding It So Hard
Again


Vous remarquerez qu’il y a plus d’anciens morceaux que de nouveaux, c’est juste que je préfère les anciens aux nouveaux et qu’il est rare que les artistes jouent plus de 5 nouveaux morceaux dans un set. Je suis déjà sûr qu’on aura droit à System et Lights.
Les trois derniers de ma playlist sont un véritable trip, ce sont 3 des morceaux les plus longs de la discographie d’Archive (et encore, j’ai pas mis Finding It So Hard à proximité, sinon ça aurait fait too much), un bonheur, Again clôt le tout en beauté. Après ça, croyez moi, vous planez (en toute légalité, on est d’accord).

Vivement lundi donc, ça promet d’être grandiose (et puis avouons le, c’est l’occasion de voir ce que les nouveaux chanteurs, David Penney, Pollard Berrier et Maria Q ont dans le ventre)

La reprise

Ça fait longtemps que j’ai pas posté, mais avec la rentrée (et oui, moi j’ai eu des vacances jusqu’au 2 octobre), le déménagement, les formalités administratives, ses repères à retrouver dans la ville rose, c’est pas évident. Alors, j’ai pas fait beaucoup de découvertes musicales.
Le jour de ma rentrée sortait le nouvel album de Beck, un signe ? Un CD et un DVD, bien pour commencer l’année ! Avec un pochette à personnaliser avec des stickers.

Beck, je suis fan. D’autant plus depuis sa prestation à Rock en Seine cet été, totalement déjantée. J’avais entendu de nouveaux morceaux lors de ce concert mais je ne connaissais pas le teneur de l’album. Plutôt funky que rock ou folk (non, pas Rock&Folk), avec des titres carrément Hip Hop (1000 BPM), d’autres plus funk (Inside Out). Notre petit blondinet californien a élargi son horizon musical, en intégrant nottament un nouvel instrument, le Guembri (african bass en anglais) qui est un instrument utilisé par les Gnawas, musisciens marocains du Sahara. Un son formidable, mix entre basse, guitare et banjo. C’est sur le morceau d’introduction, Elevator Music, qu’on l’entend (sur la vidéo on peut voir à quoi cet instrument ressemble). Autre exploration (ou plutôt retour vers) : l’éléctronique. Motorcade en étant le meilleur exemple, il y a des ons qu’on peut retrouver sur l’album de Thom Yorke (les « beats » ressemblent furieusement à ceux qu’il y a sur Cymbal Rush de Yorke). Le très planant Movie Theme à quelquechose d’Air. Il y a tellement de références qu’il serait fastidieux de tout citer (ne criez pas au « blasphème » mais il me semble que The Horrible Fanfare/Landslide/Exoskeleton a quelquechose de Serge Gainsbourg sur l’intro, un peu comme la trame de Requiem pour un con).
Mes favorites (on en a tous) sont Cellphone’s Dead, très éléctronique, avec la nièce de Beck qui clame « One by one I’ll knock you out », Nausea (qui me rappelle Black Tambourine, très efficace), New Round qui sonne très folk sur l’intro (j’adore nottament le dédoublement de voix), No Complaints qui est pour moi la plus rock de l’album.

Une fois de plus, on ne sait pas ou classer Beck, à la Fnac c’est dans le Rock Indé, mais c’est bien plus dificile que ça ! Electro, un peu de reggae (c’est surtout pour les basses omniprésentes que je dis ça), percussions brésiliennes, hip hop…un touche à tout en somme.
Touche à tout innovateur qui plus est, avec des clips faits maison qui sont certes stupides (une femme déguisée en piano, Beck déguisé en ours…) mais marrants à souhait. Ça nous change des soupes que nous sert MTV.